La crise de l’euro

Introduction

Si jusqu’à la fin 2009, l’Union européenne (UE) avait bien résisté à la crise financière grâce à une coordination efficace des plans de relance, l’année 2010 éprouva la solidité financière de la zone euro. En effet, à la suite de la crise des subprimes, l’économie de l’UE se montrait plus stable que celle des Etats-Unis qui a vu son système financier s’écrouler.
Alors que la reprise de la croissance s’annonce outre-atlantique, la zone euro tente péniblement de rester unie et stagne jusqu’à connaître des difficultés exigeant la mise en place de mécanismes de stabilisation de la monnaie unique.
Comment les difficultés de quelques Etats-membres de l’UE aboutissent à une crise profonde de la monnaie unique ?
La résorption des crises affectant plusieurs Etats-membres ont révélé la crise de l’euro (I) qui a nécessité des solutions à l’échelon européen (II).

I. La crise de l’euro conséquence des crises des Etats membres.

A. Une pluralité crises étatiques…

- Fin 2009 après les élections législatives, le gouvernement de Georges Papandréous annonce que le déficit budgétaire de la Grèce et la dette publique dépasseront respectivement l0% et 113% du PIB. Pour 2010, la dette devrait attendre plus de 130% du PIB. Le taux des obligations grecques atteint 7,1% soit plus de 4 points que les obligations allemandes. L’Allemagne décide de ne plus souscrire sur de nouveaux titres de la dette grecque.

- Dans ce contexte, l’UE envisage des sanctions à l’encontre de la Grèce, ce qui aura pour conséquence une baisse de la notation de la dette grecque. La Grèce décide alors un plan d’austérité (gel des salaires dans la fonction publique, relèvement de l’âge de départ à la retraite, hausse des taxes sur le carburant). En avril 2010, après le refus allemand d’activer le plan d’aide à la Grèce, les agences de notation dégradent une fois de plus la note de la dette du pays dont le taux d’emprunt approche 10%.

- L’Irlande, à partir de