Crise des banlieues, crise de société !
Les banlieues sont nées avec la révolution industrielle. Mais force est de constater que la banlieue ouvrière autrefois lieu d’intégration est devenue un lieu d’exclusion. Les banlieues ne cessent d’être stigmatisées, caricaturées sous la prime de certains médias généralistes et les stéréotypes tenaces persistent. Réduire la banlieue à un territoire marginal à l’abandon, en proie à de violences interminables et aux trafics, ne fera pas avancer le débat et cristallisera notre incapacité de faire de la France, une République forte et compétitive, fière de sa diversité et de son héritage.
Quelles réalités se cachent derrière les images violentes et récurrentes de ces quartiers ?
Ces territoires abandonnés par la République sont en crise. Face à ce constat, regardons les choses en face et que l’on ne s’y trompe pas, cette crise des banlieues, à la fois sociale et économique, est avant tout et surtout le résultat d’une crise politique. De surcroît, c’est dans ces quartiers que sont vécues les conséquences directes de cette crise de l’ETAT et de la crise de société qui ébranle le pacte républicain. Il faut clamer haut et fort, que les solutions, doivent être politiques. Il faut décréter l’état d’urgence et mettre en avant une politique citoyenne volontariste et adaptée dans ces quartiers. Un véritable « grenelle des quartiers populaires » doit s’engager, de manière concertée, avec tous les partenaires socio-économiques. Grenelle qui puisse mettre la dimension humaine participative des populations vivant dans ces quartiers au centre des priorités et de l’action gouvernementale.
Historiquement, la France est le pays d’Europe de l’Ouest qui a construit le plus de grands ensembles dans un laps de temps court, de la fin des années 1950 au début des années 1970. Pour répondre à de forts besoins de main d’œuvre, les pouvoirs publics ont fait abstraction de mettre en place une véritable politique d’intégration, de mixité sociale,