Crise economique
Pour Charles Kindleberger 1, la cause immédiate réside dans le fait que dans les « deux semaines avant la chute du 24 octobre, les prêts de brokers pour les titres "autres" diminuèrent de $ 120 Mns, en grande partie à cause des retraits étrangers »1. D'un point de vue technique (il y a aussi, pour cet auteur, des causes plus politiquesN 1) c'est le dernier maillon d'une série qui court de la hausse du taux d'escompte à New York en août, à la faillite de l'entreprise Hatry à Londres qui à son tour provoque une hausse des taux en Angleterre le 20 septembre (le lendemain du jour où la bourse de New York eût atteint son maximum2) qui à son tour conduit à des retraits de capitaux de New York. Les années 1920 marquent une période de forte croissance aux États-Unis. Ainsi, entre 1921 et 1929, la production industrielle augmente de 50 %. Le « boom » boursier n'apparaît donc pas ex nihilo. Toutefois, la hausse annuelle des cours pendant la même période est de 18 %, soit une hausse totale de plus de 300 %. Selon Jacques Brasseul, « le cours des titres augmente aussi plus que les profits des entreprises, qui eux-mêmes augmentent plus que la production, la productivité, et enfin plus que les salaires, bons derniers dans cette course. » Un élément spéculatif se développe, puis devient prépondérant à partir de 1928, date où le cabinet Charles Merrill (aujourd'hui Merrill Lynch) recommande de ne plus s'endetter davantage pour acheter des actions, et indique : « Sans que cela constitue une recommandation de vente, le