Crise financier
Il serait bien sûr faux d’affirmer que le Danemark traverse la crise financière sans encombres. L’OCDE prévoit ainsi une baisse du PIB de 0,5% en 2009, le Conseil des Sages une récession à la fois en 2009 et en 2010 (2). Le marché de l’immobilier est déprimé et le restera sans doute au moins jusqu’à 2011 (le prix des appartements a ainsi baissé de plus de 20% depuis la mi-2006). La défense de la couronne danoise, aujourd’hui stabilisée, s’est traduite par des taux d’intérêts plus élevés que dans la zone euro (5% contre 3,25%). La solidité du secteur bancaire a quant à elle été dégradée par l’agence de notation Standard & Poor’s il y a une quinzaine de jours.
Pourtant, il est un penchant (pour ne pas dire un piège) auquel le Danemark se refuse depuis le début de la crise à “succomber”: la distribution de milliards d’€ afin de venir en aide au secteur bancaire ou afin de relancer l’économie. Une politique certes dictée par des impératifs domestiques, mais aussi par une certaine de dose de prudence (de méfiance?) devant le déferlement de chiffres chaque jour plus élevés et surtout par la conviction que les engagements macroéconomiques de moyen-long terme (plan économie 2015 et critères du Pacte de Stabilité et de Croissance) n’ont pas été pris pour être piétinés dès qu’une crise, aussi importante soit elle, éclate, permettant à certains dirigeants de masquer le vide de leur vision par un prétendu activisme qui consiste, par manque de courage, à ouvrir les robinets.
Les suites du“plan de sauvetage sauce danoise” du 10 octobre
Les difficultés rencontrées aujourd’hui par le secteur bancaire danois sont d’autant moins