La crise de mai 1958 marque l'arrivée du général de Gaulle au pouvoir dans le contexte insurrectionnel de création d'un premier comité de salut public à Alger par le général Massu le 13 mai suite à un coup d'État (putsch d'Alger (1958)) et d'un second comité de salut public, cette fois en Corse, le 26 mai par le colonel Jean-Robert Thomazo (Opération Résurrection). Un ultimatum expirant le 29 mai est adressé à Paris. En effet, une partie de l’armée en Algérie prépare secrètement - en liaison avec les gaullistes - un débarquement sur Paris : c’est l’opération dite Résurrection. Le 26 mai, de Gaulle rencontre secrètement Pierre Pflimlin, mais ils ne parviennent à aucun accord, de Gaulle refusant de désavouer Alger et de condamner la prise d’Ajaccio. Mais le lendemain, forçant le destin, de Gaulle affirme qu’il a « entamé le processus régulier nécessaire à l’établissement d’un gouvernement républicain capable d’assurer l’unité et l’indépendance du pays ». De Gaulle apparaît dès lors comme l'« homme providentiel » pouvant résoudre la crise. « Prêt à assumer les pouvoirs de la République », il forme alors un gouvernement et fait voter une nouvelle constitution, établissant un régime semi-présidentiel taillé sur mesure. En octobre, il propose la « paix des braves », cessez-le feu unilatéral que les indépendantistes du FLN refusent, et amorce le processus d'indépendance de l'Algérie.Le 13 mai 1958, un comité de vigilance appelle à manifester contre le FLN à Alger. Un comité de salut public est créé, à la tête duquel se trouve le général Massu. Il lance un appel au général de Gaulle le 14 mai. L'insurrection prend de l'ampleur et risque de dégénérer en guerre civile. Le 15, le Général se dit « prêt à assumer les pouvoirs de la République ». Certains voient dans cette déclaration un soutien à l'armée et s'inquiètent. Le 19 mai, lors d'une conférence au palais d'Orsay, il répond aux inquiétudes des français en objectant : « Croit-on, qu'à 67 ans, je vais commencer une