Crise
Les subprimes correspondent à des crédits à haut risque. Ils sont associés à une hypothèque rechargeable sur le modèle américain. L'hypothèque rechargeable est basée sur la valeur de la maison et non sur la valeur du prêt initial. Ces crédits sont accordés grâce à leur titrisation c'est-à-dire que des sociétés intermédiaires émettent des titres à forte rémunération pour compenser leur mauvaise qualité. Il y a une mutualisation de la prise de risque : tous les investisseurs en prennent une partie. Ces crédits sont basés sur des taux variables indexés sur le taux directeur de la FED (banque centrale des États Unis). Les premières années, les remboursements sont faibles. Au bout de deux à trois ans, les taux deviennent variables. Ce sont des courtiers qui mettent en relation les ménages, voulant acheter une maison, et les établissements financiers. Ces prêts ont été octroyés à des ménages présentant de faibles garanties (faibles revenus, faible capacité de remboursement, difficultés financières dans le passé). En 2006, les crédits subprimes représentaient 40% des nouveaux crédits hypothécaires aux États-Unis.
I. Les origines de la crise
La crise provient de plusieurs éléments. Tout d'abord, l'absence de règles protégeant les emprunteurs a amené des abus : pour prolonger le boom de l'immobilier les banques ont accordé des crédits à des ménages de moins en moins solvables. Pour résumé, les emprunteurs ont obtenu des crédits au-dessus de leur moyen. Ils ne réalisaient pas les conditions réelles du crédit. Ils voulaient atteindre leur rêve : devenir à tout prix propriétaires. En plus, les maisons sont considérées comme de véritable tirelire aux États Unis, car leur valeur permet aux propriétaires d'obtenir d'autres crédits consommation grâce à l'hypothèque rechargeable. De même, le taux directeur de la FED est passé de 1% en 2004 à 5,25% en 2006, afin de maîtriser l'inflation. Du coup les ménages américains se sont retrouvés dans une