Critique cinématographique du grand meaulnes
Cette adaptation cinématographique du réalisateur Jean Daniel Verhaeghe, du célèbre roman Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier, est le façonnage d’un inexprimable manque de savoir-faire. Le chef d’orchestre, de ce désastre, a faux sur tous les points, à savoir s’il a déjà lu le texte. Tout d’abord, j’avance la médiocrité de l’évolution des personnages, dont le casting laisse infiniment songeur. Nous avons un Jean-Baptiste Maunier qui semble être toujours resté dans le rôle du petit chanteur à tue-tête dans la cour de récréation de l’école primaire des Choristes. Dans le rôle de François Seurel, son évolution se laisse paraître par une vulgaire moustache ; sommes-nous, peut-être, tombés dans l’idéologie des anciennes croyances grecques, dont les dieux âgés portaient la barbe… Quelle absurdité !
Ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg, car l’adaptation imparfaite de ce géant qu’est le Grand Meaulnes, est exploitée aux envies répugnantes du réalisateur. Ce dernier oubli de nombreux et importants détails, dont la légèreté poétique aux portes du merveilleux est effacée. Le style d’Alain Fournier était de retranscrire des sensations, par exemple lors de la rencontre entre Meaulnes, joué par Nicolas Duvauchelle, et Yvonne, jouée par Clémence Poésy, a perdu toute ses lettres de noblesse pour devenir qu’un simple et banale coup de foudre, vu et revu dans le genre de sitcom « sentimentale ».
Malgré les plus de six millions d’euros mis sur la table, les personnages et les décors sont filmé de la même manière pendant une heure quarante, mais dont la platitude fait avancer d’une heure le ressentit. Les effets voulus, ne sont que peu visible dans la production finale.
Le réalisateur n’en a fait qu’à sa tête, son film est allé jusqu’en 1914, date de mort d’Alain Fournier (peut-être un hommage), dont il n’est en aucun cas question dans le roman. Et, il fait aussi mourir Meaulnes en soldat, alors que celui-ci