Critique de l'aide européenne en Haïti
A ces problèmes historiques vient s’ajouter un nouveau désastre, cette fois-ci d’ordre naturel. Le 12 janvier 2010, la petite île des Caraïbes est frappée d’un séisme de magnitude 7,3 sur l’échelle de Richter, provoquant 250 000 morts, 300 000 blessés, 2 millions de sans-abris et déstabilisant l’ensemble des structures institutionnelles du pays puisque plusieurs bâtiments publics, comme le palais présidentiel, se sont effondrés3.
Une importante mobilisation de la communauté internationale et des organisations non-gouvernementales s’en est aussitôt suivie. Parmi les 50 donateurs qui promettent de rassembler 7,3 milliards d'euros, l’Union européenne met sur la table 1,235 milliard d’euros d’aide et devient de ce fait le contributeur le plus généreux4.
Au sein de l’Union européenne, c’est la France qui, première arrivée à Port-au-Prince, offre la plus grosse aide. Cela n’est pas étonnant vu la longue histoire qui la lie à Haïti, son ancienne colonie5.
Le deuxième plus gros bailleur de l’Union européenne n’est d’ailleurs autre que l’Espagne, qui avait conquis Haïti en 14926.
Mais très vite, l’organisation de cette aide humanitaire est remise en cause. Les médias sont unanimes : il y a peu ou pas de coordination entre les différents