Critique de l'esclavage
I - Un constat
Le récit de la rencontre avec le nègre est fait par le narrateur qui semble ne pas prendre partie et raconter les choses telles quelles se sont passées.
Les paroles de l'esclave montrent aussi qu’il acceptate de son sort.
II - L'ironie
Cette ironie se révèle dans le décalage entre la l'objectivité du constat et l'horreur de la situation décrite.
- Dans la logique de l'usage.
- Dans la relation établie entre l'esclave et l'économie.
a) Absurdité, l'accent est mis sur " l'absence de la moitié de l'habit ".
Il y a là une distorsion ironique qui insiste sur la situation réelle de l'esclave.
b) L'ironie apparaît aussi dans le choix de certains termes à double sens " fameux ". Vandedendur est rendu célèbre par sa cruauté ("Vendeur à la dent dure" souligne le caractère cruel du négociant.)
c) Insistance détachée sur les closes du contrat établit par l'usage (= mutilation systématique) " je me suis trouvé dans les deux cas ". C'est un formalisme administratif que met en relief Voltaire par le ton faussement détaché, l'horreur n'en n'est que plus forte.
d) Relation entre l'esclave et le sucre. Raccourci efficace " c'est à ce prix que vous manger du sucre en Europe ". Ici aussi distorsion, décalage entre notion de plaisir en Europe et vie inhumaine pour les esclaves.
e) Insistance sur l'hypocrisie des prêtres.
Le mot "fétiche" est une impropriété de terme afin d'éviter la censure. Voltaire veut dire les représentants de la religion.
Voltaire met en évidence la contradiction " nous sommes tous enfants… " alors qu'on pratique l'esclavage. Cette contradiction trahit l'hypocrisie des prêtres.
III - Les différents éléments de la dénonciation
L'émotion de Candide souligne l'horreur de l'état dans lequel se trouve l'esclave et cette horreur ne peut inspirer que de la pitié.
a) Pourquoi dénoncer l'esclavage
- parce que l'esclavage est un traitement dégradant
- dégradation sur le plan social, l'esclavage