Critique de l’organisation du travail
Prévaut aussi l’idée de « faire l’inverse des experts : partir de l’économie réelle et des besoins des gens pour théoriser les solutions
Thomas Coutrot publie son livre « Critique de l’organisation du travail » en 1999 à Paris, aux éditions La Découverte & Syros. Dans les années 90, on assiste à une transformation majeure de l’économie mondiale. L’augmentation des échanges économiques internationaux permet une meilleure efficacité économique, mais des menaces pèsent sur les travailleurs. Le chômage et l’exclusion sociale deviennent persistants dans les pays riches comme pauvres. La libéralisation des échanges et la flexibilité de la production s’accompagnent d’une déréglementation des marchés financiers. En 1995, la France est le témoin d’une vague de contestation sociale majeure. Les grèves de la fonction publique et du privé démontrent l’insatisfaction générale des travailleurs et des syndicats.
Dans ce climat s’élève le discours d’économistes contestataires qui remettent en question la pensée dominante néolibérale, c'est-à-dire une économie basée sur la finance, la spéculation boursière. Thomas Coutrot, économiste et statisticien français né en 1956 s’inscrit dans ce courant de remise en question. Son engagement militant l’amène à devenir membre du Réseau d’alertes sur les inégalités (ou RAI) dont la mission est de lutter contre les différentes formes d’exclusion. Il est aussi membre de l'association altermondialiste ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne) qui préconise «La responsabilité sociale des entreprises » : la nécessité pour les entreprises d’intégrer dans leur logique de rentabilité, des préoccupations sociales et environnementales. Ceci nous permet de contextualité le propos du livre.
Dans un premier temps, nous allons tenter en résumant le livre de faire ressortir les thèmes majeurs abordés par Thomas Coutrot, puis nous reprendrons certains concepts et chercherons à expliquer