critique du beau
2. Différence entre le beau et les autres valeurs du jugement. 2.1. Le vrai, le bien, l’agréable et le beau. En effet, lorsque quelque chose est vrai, je suis forcé de le reconnaître comme tel. Je vais d’ailleurs dire que « je me rends à l’évidence », c’est à dire bien sûr que je la rejoins, que je m’y rends, mais aussi que, malgré toute ma résistance, je ne peux que me rendre devant la toute puissance de la vérité. Lorsqu’une action est méritoire, je suis obligé de l’estimer. Comme vous le savez, l’impératif moral est « catégorique apodictique ». Dans les deux cas, je suis déterminé à juger conformément à une loi (scientifique ou morale), alors que c’est de ma propre initiative que j’accorde ma faveur quand je dis beau l’objet qui me plaît. La faculté de juger le Beau, comme nous l’avons vu, c’est le goût. Si Emmanuel Kant qualifie de goût l’appréhension du beau, ce n’est pas par hasard. Le goût, c’est d’abord le goût d’un plat, d’un vin, c’est le goût comme sensation très personnelle. Malgré toutes les différences, la faculté sensitive du goût et le goût esthétique ont en commun