critique du beau

1064 mots 5 pages
Le jugement de goût, qui me fait dire qu’un objet est beau, ne produit aucun savoir. Il n’a donc pas besoin d’être objectif. Je constate, en moi-même, une satisfaction due à la contemplation de l’objet, et je le déclare beau. Le sentiment du Beau n’est pas un jugement de connaissance. Pour savoir si une chose est belle ou non, je n’ai pas besoin de rapporter la représentation que j’en ai à la chose elle-même pour vérifier ma représentation et produire une connaissance. Je rapporte ma représentation à mon propre sentiment de plaisir ou de peine. Et je juge beau l’objet dont la contemplation produit en moi du plaisir. Ce qui importe c’est ce qui ce passe en moi. C’est librement que je dis d’une chose qu’elle est belle alors que le concept me contraint. Que ce soit en morale ou en logique, la raison s’impose à la sensibilité alors qu’en art, je suis libéré de cette nécessité.

2. Différence entre le beau et les autres valeurs du jugement. 2.1. Le vrai, le bien, l’agréable et le beau. En effet, lorsque quelque chose est vrai, je suis forcé de le reconnaître comme tel. Je vais d’ailleurs dire que « je me rends à l’évidence », c’est à dire bien sûr que je la rejoins, que je m’y rends, mais aussi que, malgré toute ma résistance, je ne peux que me rendre devant la toute puissance de la vérité. Lorsqu’une action est méritoire, je suis obligé de l’estimer. Comme vous le savez, l’impératif moral est « catégorique apodictique ». Dans les deux cas, je suis déterminé à juger conformément à une loi (scientifique ou morale), alors que c’est de ma propre initiative que j’accorde ma faveur quand je dis beau l’objet qui me plaît. La faculté de juger le Beau, comme nous l’avons vu, c’est le goût. Si Emmanuel Kant qualifie de goût l’appréhension du beau, ce n’est pas par hasard. Le goût, c’est d’abord le goût d’un plat, d’un vin, c’est le goût comme sensation très personnelle. Malgré toutes les différences, la faculté sensitive du goût et le goût esthétique ont en commun

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