Critique du réalisme
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Critique du réalisme
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à partir du poème Promenade de Picasso de Jacques Prévert
Dans ce poème, le travail du peintre –représenter une pomme- semble facile. Pourtant, il va se révéler impossible. Voyons par quels procédés le poète Jacques Prévert en témoigne dans Ballade de Picasso...
1. Le rythme du texte (phrases simples ou au contraires longues et complexes), les jeux de mots et sur les sonorités, les reprises du mot « pomme » donnent le vertige au lecteur et par là même laisse déjà entendre que le réel est insaisissable et l’art impuissant à le représenter tel qu’il est. 2. Le grand « lâché » d’images, les associations d’idées qui étourdissent le peintre. La première lecture est vertigineuse mais en réalité toutes ces images sont cohérentes, l’accumulation n’est pas anarchique. * Voir le glossaire pour comprendre la logique de ces associations d’idées autour de la pomme. 3. La personnification de l’objet pomme permet également à Prévert d’exprimer sa résistance à se faire représenter, « tirer le portrait ». Ainsi la pomme tourne-t-elle comme volontairement sur elle-même, elle est sournoise, elle ne se laisse pas faire, elle a plus d’un tour dans son sac, ...
Voilà comment Prévert, par ce poème, nous transmet toute une vision de l’art critique à l’égard du réalisme : Le réel est rétif et le réalisme absolu impensable.
Comment maintenant comprendre pourquoi ?
Comme nous le montre l’histoire de ce pauvre peintre, toute volonté de perception d’un objet, même aussi simple qu’une pomme, est entravée, encombrée par des références et des interprétations que nous en faisons selon notre culture, notre religion, notre histoire personnelle. (Voir dans le poème, à partir du vers 29, la foule d’associations d’idées qui empêchent le peintre de se concentrer sur la pomme.)
C’est