Critique houellebecq
Aura-t-on un jour enfin, fini de parler de Michel Houellebecq ? C’est une bonne question. Après avoir passé avec succès, le second tour de la sélection Goncourt, La carte et le territoire délivre un impact puissant, en dénonçant avec une grande maîtrise les réalités sur notre mode de vie d‘homo sapiens urbains. Une œuvre captivante qui nous fait prendre conscience du rôle destructeur des individus dans la société de consommation actuelle. Dans son roman Houellebecq se la joue grand visionnaire, en s’auto-incarnant, en écrivain, artiste, flic, homme seul : en Michel Houellebecq himself. Il est en même temps le miroir des travers de ses contemporains. Un plongeon dans le monde subjectif de l’art et du design, nous racontant la vie de
Jed Martin qui réussit à percer dans le microcosme des artistes parisiens. Dans un premier temps en photographiant des cartes Michelin, se convertissant ensuite dans la peinture figurative avec sa série des
" métiers ". On y croise quelques French people allant de Jean-Pierre Pernaut à Fréderic Beigbeder en passant par Julien Lepers. On y découvre aussi une relation père et fils à la fois complexe et touchante. Le nouveau , " dernier " roman de Michel Houellebecq est à la fois ambitieux, pointu et profond. "La carte est plus intéressante que le territoire" autrement dit, l’illusion de la réalité est-elle plus pertinente que la réalité elle-même?
Pour Michel Houellebecq l’illusion va jusqu’à mettre en scène sa propre mort.
L’auteur des particules élémentaires nous livre une analyse totale à la fois drôle
et