Critique : les cerfs-volants de kaboul
Nous assisterons au départ des deux domestiques sous une pluie de larmes, suivi de celui d’Amir et de son père pour les Etats-Unis, une once d'espoir de refaire leur vie en tête. Mais survient surtout une accumulation de découvertes d'un Afghanistan qui se laisse détruire par une invasion Russe. On est triste, impliqués mais impuissants, on ouvre soudainement les yeux pour distinguer un monde de drames. on sort de nos vies étouffées par la superficialité pour se remettre en question et comprendre l'enfer dans lequel vivent ou survivent certains êtres.
Mais tout ne fait que commencer, ce roman est riche et nous réserve bon nombre d'autres émotions intenses. On passe des larmes et de l'angoisse aux rires et au bonheur quand le livre se permet une escale amoureuse aux allures de voyage culturel, Soraya marque une pause dans toutes les souffrances que l'on a ressenti aux côtés du personnage principal, notre cœur palpite, on se sent presque ridicule de cette implication mais peu importe, on est embarqués dans cet autre monde, cette autre vie sensationnelle.
Cette alternance d’impressions complètements opposées constitue une magnifique palette sensitive qui empêche de désapprouver ce bijou de la littérature étrangère. Tout s'enchaine comme si l'auteur ne s’accordait aucune trêve, en effet, lorsque