Bien étranger à son sort … Le premier roman d’Albert Camus paru en 1942, nous touche et nous marque, un tas de questions se posent au fil de la lecture et le personnage principal nous semble bien étrange. Albert Camus est né en 1913 en Algérie. Orphelin très jeune suite à la mort de son père au combat, il s’en va vivre à Alger avec sa mère et son frère. Ensuite poussé par un de ses professeurs, il entame des études universitaires. Dès 1936, il entame une carrière d’écrivain mais il sera aussi très actif sur scène et dans le journalisme. C’est en 1942 qu’il publie son premier ouvrage « L’étranger », objet de cette critique. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1957, trois ans avant de mourir dans un triste accident de voiture, en 1960. C’est un écrivain de grand talent qui disparait, laissant derrière lui ce magnifique roman. Meursault vit en Algérie. Un jour, il reçoit une lettre de l’asile où vit sa mère qui lui annonce que celle-ci est malheureusement décédée. Peu prit par l’émotion, il rejoint cet endroit où il avait envoyé sa mère car il n’avait pas assez d’argent pour s’en occuper. Il vit l’enterrement de loin et ne s’en préoccupe pas trop, il est insensible à ce qui se passe. De retour chez lui, son voisin Raymond lui raconte ses histoires amoureuses et lui demande de l’aider pour résoudre l’une d’entre elles. Sur la plage, ils rencontrent par hasard un Arabe, frère d’une victime qui a subit de nombreuses « attaques amoureuses » de Raymond. La rencontre tourne mal et Meursault tire sur ce dernier qui décèdera après cinq coups de fusils. Il sera emprisonné et la fin de se vie sera triste et morbide … Des personnages bizarres. Meursault travaille comme employé dans un bureau à Alger. Il mène une vie routinière et médiocre, on peut même dire qu’il se comporte comme quelqu’un de très indifférent, qui ne se préoccupe pas de ce qui se passe autour de lui. Apprenant la mort de sa mère, il ne ressent aucun sentiment de tristesse. Sa visite à