Critique
Une comédie familiale où tout sonne faux
Jean-Paul Rappeneau, connu pour son rythme, aime quand ça bouge. Tout va à toute allure dans cette comédie familiale édulcorée.
Mathieu Almaric, en homme pressé, pris dans des histoires de famille, court tout au long de ce film où il est question du sort de la maison de son défunt père. Il court, il court : peut-être aurait-il mieux fait de fuir ce film avant sa sortie ?
cialité de cette comédie. Les personnages sont pris dans ce décors de préfabriqués, de petits pavillons dans un quartier tout neuf d’une sous préfecture de province qui cherche à évoluer. Ainsi sera le possible sort de la fameuse demeure, selon les projets du maire interprété par un André Dussolier, qui n’est là que pour confirmer que malgré ce casting de qualité, ça ne marche pas.
Entre nostalgie et rancœur, deux familles Au fond, ce film, à l’image de la ville fictive imapour un seul père : d’un côté Jérôme (Ma- ginée par Rappneau, Ambray, c’est un peu du thieu Almaric), sa mère (Nicole Garcia) et son préfabriqué : tout est léger, futile, c’est un film frère (Guillaume de Tonquédec), de l’autre sans vie où on est incapable de se laisser berLouise (Marine Vatch) et sa mère (Karin ner par la comédie qui est jouée sous nos yeux.
Viard), maîtresse du père. Ici on aborde la question du double : deux frères, deux amis, Tout y est risible, tout est attendu, et Rappedeux femmes, deux mères… Et puis Jérôme neau ose tout. Un exemple : au détour d’un et Louise, duo ou couple ? Chacun a vécu festival à Ambray, la petite amie asiatique de un moment de sa jeunesse dans cette même Jérôme tombe sous le charme d’un pianiste maison, mais pas au même moment, ils sont chinois (rien que ça, c’est plutôt drôle). Plus donc liés non pas seulement par ce père tard à la fin du film, on retrouve le couple à
(beau-père de Louise, bien que le doute ré- un concert côte à côte : une scène inutile, side au début du film), mais aussi par le lieu. rien que pour nous faire