Croire en la science ?
A. La croyance en la science
Introduction :
La science décrit ce qui est (un jugement de fait) et la croyance s’interroge su ce qui doit être (un jugement de valeur). Ex : « cette chose est blanche », description. « Cette chose est bonne », lui attribue une valeur.
Or, « ce qui est » ne peut-il encore être une croyance ? Affirmer l’objectivité des connaissances n’est-ce pas encore un objet de croyance ?
Définir la notion de « croyance » :
1) simple opinion (croire que) : le fait de juger, donner une valeur, etc.
2) Foi (croire en) : surplomber la simple description par une entité qui lui donnerai une valeur. Ex : Dieu.
Si nous pensons ordinairement que le progrès des sciences a repoussé les frontières de la foi, qu’en devenant plus savant nous devenons moins croyants, est-ce que cette idée de progrès de la science n’est pas elle-même un objet de croyance et même la croyance déterminant le travail scientifique comme sa dynamique ? Finalement, est-ce que le travail scientifique n’est qu’une recherche du vrai ou la vérité elle-même n’est-elle pas un présupposé ?
I La science comme seul type de croyance actuellement efficace.
A. La croyance au progrès de l’humanité.
Auguste Comte (Montpellier 1798- Paris 1857 ; positivisme), Cours de philosophie positive
Comprend le progrès de l’humanité selon la « loi des trois états) :
1) L’état théologique : les phénomènes sont expliqués par des volontés (dans la nature) cad suivant une causalité de type animal (tout serait expliqué selon les affections et les volontés). Rapport passionnel à la nature ce qui implique un sentiment humain d’adoration : par les prières ou les offrandes, on pourrait infléchir ces volontés (des dieux).
2) L’état métaphysique : tout est expliqué par des absolus qui eux-mêmes ne sont pas expliqués. Ex : universalité, providence, immortalité, etc.
3) L’état positif : les phénomènes sont expliqués par des lois cad par les rapports constants qui