Cela a-t-il un sens de dire je ne crois qu’en moi ?

Introduction

Croire en soi est quelque chose de nécessaire à tout individu. En effet, la confiance en soi-même est sans aucun doute un élément moteur pour l’être humain. Avoir foi en soi permet de se fixer des objectifs, de les atteindre voire même parfois de les dépasser. La confiance en soi permet de trouver la motivation pour agir. Si l’on pense aux personnes atteintes d’un cancer, l’attitude du patient face à la maladie va avoir un rôle presque déterminant dans la suite des évènements. Si ce dernier n’a plus confiance en lui-même alors il ne se battra pas et se laissera emporter par le cancer. On peut donc affirmer de manière certaine qu’il faut croire en soi.
Mais qu’en est-il de la croyance en général ? De la croyance en autrui ? A l’origine, le verbe « croire » vient de la nourriture que l’on posait sur la crédence après qu’elle ait été goûtée par des esclaves. Le mot renvoie donc à ce qui n’a pas été empoisonné, ce qui est fiable, ce qu’on peut manger en toute confiance. Ainsi, on peut dire qu’en premier lieu croire est lié à une certitude. Et pourtant, la croyance peut être définie comme l’assentiment d’un individu envers une représentation et ce en l’absence de preuves infaillibles. La croyance est donc davantage une conviction intime qu’une certitude irréfutable. Croire supposerait donc que l’on accepte d’être potentiellement dans l’erreur et de se laisser tromper. Serait-il mieux essayer d’éviter de tomber dans le piège de l’illusion et finalement de ne croire que ce en quoi nous avons des certitudes fondées sur des preuves irréfutables ? * Croire en soi semble être une nécessité pour l’homme. Mais peut-on affirmer que notre seule * certitude soi nous-même ? Et quel serait alors le statut du « moi » ? L’homme n’a-t-il donc pas besoin de faire confiance à autrui ? Finalement, l’homme ne ressent-il pas le besoin de croire en quelque chose d’autre que lui-même tout simplement ? *