Croissance economique et exclusion
L3 AES Groupe 1
SUJET CHOISI : LA CROISSANCE ECONOMIQUE EST ELLE LA SEULE REPONSE PERTINENTE AU PHENOMENE DE L’EXCLUSION ?
« Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler. »
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 1793.
Les économies développées se réfèrent à la croissance. Lorsque cette dernière fait défaut, ou est trop faible, le chômage progresse, et avec lui d’autres formes d’exclusion. Tous les commentaires et toutes les actions économiques se tournent alors vers la recherche de recettes permettant le retour à une croissance forte, qui devient condition nécessaire à tout progrès, parce qu’elle permet de dégager des « marges de manoeuvre », par exemple pour la protection sociale, l’élévation des niveaux de vie, etc. À défaut de faire notre bonheur, une forte croissance en serait donc le moyen incontournable.
La notion d’exclusion est aujourd’hui au cœur du débat social et politique du fait de la dégradation du marché de l’emploi et de la prise de conscience collective du risque de chômage, de pauvreté et d’isolement social. L’exclusion est quelque chose qui touche profondément la structure identitaire de l’individu. En terme d’exclusion, Touraine évoquait les "in "et les "out ": les "in "qui sont insérés dans la société et les "out "qui en sont exclus.
La prospérité économique génère donc des paradoxes (partie I) qui a conduit les gouvernants à mettre en place une politique sociale de proximité (partie II)
Partie I - Paradoxe de la prospérité économique
Quels sont les indicateurs de la croissance économique (A) et comment cette croissance a-t-elle paradoxalement généré l’exclusion qu’il nous faudra définir (B).
A - Indicateur de la croissance économique et dérives sur la société
1) Le PIB (Produit Intérieur Brut) comme «grande invention du XX ème