Croissance endogène
Fiche technique : les théories de la croissance endogène
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Elles expliquent la croissance par des facteurs, non plus externes, mais internes au système économique, et légitime ainsi l’intervention étatique. * Une approche renouvelée du phénomène de croissance
Les théories de la « croissance endogène » développées dans les années 80 par des économistes de l’Ecole de Chicago (tels Romer, et Lucas) s’inscrivent dans une nouvelle perspective, et se différencient du modèle néoclassique de Solow de deux manières. D’abord, elles remettent en cause l’hypothèse des rendements décroissants du modèle de Solow (celui-ci se fonde sur l'hypothèse que les facteurs de production connaissent des rendements décroissants, c'est-à-dire qu'une augmentation des facteurs dans une certaine proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production.) Ensuite, elles prennent en compte les externalités positives. (celles-ci désignant une situation économique dans laquelle l'acte de consommation ou de production d'un agent influe positivement sur la situation d'un autre agent non-impliqué dans l'action, sans que ce dernier n'ait à payer pour bénéfices engendrés)
Ces analyses mettent en avant le rôle du progrès technique dans la croissance de long terme et son caractère endogène (interne, produit par le système éco lui-même). A la différence du modèle de Solow, ou le progrès technique était résiduel et exogène (extérieur au système eco), la croissance n’est donc plus expliquée par un résidu extérieur mais par des facteurs explicatifs qui sont endogènes au modèle, c'est-à-dire déterminés à l’intérieur du modèle économique. * Le premier facteur de croissance est l’accumulation des connaissances et les dépenses de Recherche-Développement
La première contribution aux théories de la croissance endogène est celle de Paul Romer en 1986. Ces théories refusent