Croissance et inégalités : ses
A. La croissance, une condition nécessaire… retour
Le recul des inégalités commence généralement par la résolution des situations de pauvreté qui nécessite un élargissement (en volume et en diversité) de la consommation. Cela suppose que l’on dispose de plus de biens, de services, de revenus, d’épargne afin que la lutte contre les inégalités ne se limite pas à un partage de la pénurie mais s’appuie sur la répartition de ressources supplémentaires pour améliorer la situation des individus et groupes sociaux les moins bien lotis sans amputation des moyens dont disposent les autres.
Grâce à la croissance, une économie nationale crée plus de richesses et génère plus de revenus (salaires, profits). Ces gains alimentent un accroissement et une diversification de la consommation marchande et favorisent ainsi la lutte contre la pauvreté. Ces facteurs peuvent aider à réduire un certain nombre d’inégalités entre les ménages dans la satisfaction des besoins fondamentaux tels que nourriture, habillement et logement.
L’accumulation permise par la croissance autorise aussi le développement de la production et de la consommation de services non marchands. En suscitant de l’épargne et en augmentant la quantité d’investissements possibles, la croissance permet en outre le financement d’une protection sociale et d’un État-providence, ce qui contribue à la résorption des inégalités dans les domaines de la santé, de l’éducation et des loisirs. Des inégalités nombreuses et très importantes peuvent ainsi être réduites.
L’égalisation des conditions passe par un partage des fruits de la croissance, il faut évidemment pour cela que ces fruits existent, donc qu’il y ait une croissance réelle et qu’elle soit plus forte que la croissance démographique. Les trente glorieuses en France fournissent l’exemple d’une période où ces mécanismes ont fonctionné. Réciproquement, l’absence ou la faiblesse