« Nous détruisons la beauté des campagnes parce que les splendeurs de la nature n’étant la propriété de personnes, n’ont aucune valeur économique. Nous serions capables d’éteindre le soleil et les étoiles parce qu’ils ne rapportent aucun dividende ». JM Keynes (De l'autosuffisance nationale, 1933).
Les réserves mondiales de pétrole seront quasiment épuisées vers 2050, celles d'uranium vers la fin du siècle, les gaz à effets de serre commencent à faire sentir leurs effets sur le réchauffement climatique. L'activité économique est aujourd'hui une menace pour l'équilibre naturel de la planète.
Nous allons alors nous demander si la croissance économique est compatible avec la préservation de l'environnement.
Nous retiendrons que la croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services marchands dans une économie sur une période donnée, généralement longue. L'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (c'est la somme des valeurs ajoutées de l'ensemble des secteurs institutionnels producteurs). Il est mesuré « en volume » ou à prix constants. Mais cet indicateur ne prend pas en compte des critères importants, comme par exemple l'environnement.
Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. La croissance économique peut engendrer à long terme des effets négatifs sur l'environnement, comme la diminution de la biodiversité, la pollution, l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et ses impacts sur le climat, la diminution des réserves d'énergies fossiles etc.
Il conviendra d'abord de voir que la croissance est problématique pour le développement durable, mais qu'elle ne constitue pas un réel obstacle à la préservation de l'environnement.

La croissance économique est au cœur du modèle de développement capitaliste depuis plus de deux siècles. Elle consiste à accroître