Crues de seine
C’est le phénomène qui précède une crue : La crue n’est simplement qu’un débordement d’eau à cause de la marée montante tandis que le mascaret s’ensuit d’une série de vagues qui provoque des dégâts encore plus importants. Un mascaret est une haute vague remontant certains estuaires. C’est un croisement de courants d’eau de mer et d’eau douce. Ce phénomène n’est visible et possible que lors de forts épisodes pluvieux et humides, faisant monter le niveau de la marée au dessus de la normale. Lorsque cette marée remonte, l’eau s’engouffre dans l’estuaire et se heurte au flux du courant du fleuve. Par l’effet d’entonnoir ainsi que la diminution de profondeur, une série de vagues se produit : Série de vagues de mascaret (ici, un mascaret produit à Bordeaux )
Cette série de 5 à 10 vagues rapprochées (suivie ensuite de légers remous) se déplace à une vitesse de 15 à 30 km/h selon la profondeur du fleuve et peut remonter jusqu’à 150 km à l’intérieur des terres !
L’origine du mot « mascaret » vient de la petite commune de Saint Macaire dans la Garonne. On donna ce nom au phénomène car Saint Macaire était le lieu le plus haut en altitude où se produisait le phénomène. Pour qu’un mascaret puisse se produire il faut rassembler 3 conditions essentielles :
• Le fleuve doit se jeter dans un bassin maritime.
• L’estuaire doit avoir une forme d’entonnoir.
• Le fond du fleuve doit remonter en pente douce. Un estuaire en entonnoir signifie que l’embouchure est largement ouverte vers la mer.
Le mascaret de la Seine était exceptionnel puisqu’il pouvait atteindre 4m au milieu du fleuve et jusqu’à 7m sur les berges !
Il y a eu plusieurs autres mascarets exceptionnels tel que celui qui s’est produit le 8 Avril 1958 à Caudebec-en-Caux. L’extrait de journal ci-dessous retrace cet évènement:
« L’heureuse conjonction d’un mascaret particulièrement spectaculaire s’est traduite, dimanche matin, par une affluence de curieux sur les bords de Seine,