Culture et travail
Pour comprendre cet objet, on pourrait revenir à la distinction, introduite par les néokantiens et Dilthey, qui va délimiter des « sciences de la culture » par opposition aux sciences de la nature : voir sur ce point Dilthey, Rickert, Science de la culture et science de la nature, et Cassirer, Logique des sciences de la culture. Cela éclairerait certainement notre cause.
Je m’en tiendrais à une réflexion plus limitée. Quel rapport la culture entretient-elle avec le travail ? On peut opposer le travail dicté par le besoin naturel à la culture expression de l’esprit libre, en se situant ainsi dans une optique antique ou proche de Hannah Arendt (voir Condition de l’homme moderne et La crise de la culture). On peut, au contraire penser le travail du côté de la culture par opposition à la nature – ce qui correspondrait plutôt à une vision moderne, dont on trouvera des expressions chez Hegel, Marx ou encore chez Freud, dans la définition donnée plus haut. Cette discussion n’est pas purement théorique. Elle a des conséquences relativement importantes, d’une part pour la définition même du genre de