Autrefois, un échange entre deux individus avait son importance, et est chargé d’un contenu réfléchie. Toutefois, avec le temps cet échange tend à se rapprocher vers le bavardage. De nos jours, considéré comme une vacuité de la pensée et de la parole, le bavardage est assimilé à un discours réduisant le langage à une communication phatique, des propos vidés de leur sens, réduits à leur usage social, ayant pour seule fonction le contact, et dénués de contenu. Le bavardage de plus exclut le critère fonctionnel de la langue car il est redondant et n'apporte pas vraiment d'information. L’art de la conversation est clairement définie dans un article de l’Encyclopédie Universalis a contrario le bavardage est développé dans un article traitant de la compréhension de Facebook. Comment la communication est-elle passée d’un échange de propos réfléchie & construit à une simple discussion futile ? L’observation se fera sur la base d’un échange constructif qui par la suite évoluera vers une discussion redondante.

Dans un premier temps, la conversation fut, au XVIIIe siècle l’occasion d’échanger avec son interlocuteur sur des sujets importants et constructif. Elle avait lieu notamment dans des salons où l’on retrouvait des jeux en société. Ces salons étaient le lieu où l’on divertissait ces interlocuteurs par son bel esprit, pour se faire jouer une pièce de théâtre ou jouer d’un instrument de musique. Toutefois se faire une place n’est pas une chose aisée dans ces salons mais le plus difficile reste d’y rester. En effet, pour garder sa place auprès « des bons gens » il faut en premier lieu faire éloge de la maîtresse de maison ainsi que des invités présents ; divertir les invités était une prérogative indispensable et pour se faire rien de tel qu’une histoire divertissantes et courtes, pour les absents la moquerie était de mise. Ensuite, le salon était un lieu où l’on pouvait réciter ses œuvres et montrer la culture acquise avec l’expérience et l’intelligence.