Culture
On va s'interroger sur le mépris, conséquence de la mélancolie.
Il faut situer le mépris dans un ensemble de concepts, et pour cela on va remonter au XIXe siècle. A partir de 1860, le baron Haussmann devient préfet de Parts et reçoit comme mission de la part du premier président de la République, Bonaparte, de pouvoir constituer le grand Paris. La population parisienne est multipliée par dix.
On a annexé toutes les villes autour de Paris. Le petit villageois d'à côté devient Parisien, individu d'une ville qu'il ne connait pas. Cela entraine un ensemble de réactions chez lui, comme la découverte de cette ville, cette ville dont on ne peut pas faire le tour (Restif de la Bretonne). Ils veulent maîtriser cette ville de la même manière qu'ils pouvaient maitriser leur village. Cela entraine un principe d'oisiveté. Le corps change de fonction. Il n'est plus une puissance de créativité, mais une puissance de culture. On marche pour se promener sans but précis. Le constat de la part de ces paysans était que l'on ne pouvait pas faire le tour de Paris.
On va donc inventer, pour qu'ils puissent se sentir chez eux, et éviter l'ennui du paysan, des petits outils. Les tabloïds vont commencer à apparaître (journaux à scandale). Le paysan ne peut pas connaitre tous les événements qu'il se passe dans Paris, alors qu'il savait tout de l'actualité de son village. Puisque tous les événements se passent en même temps dans Paris et à des endroits différents, on va inventer ces tabloïds : des comptes-rendus de spectacles, puis peu à peu des comptes rendus de vie sociale, puis de vie privée.
Donc ce qui intéresse le paysan, ce n'est plus seulement la vie mondaine, mais aussi les petites histoires. On va donc créer des journaux pour que le paysan puisse maîtriser l'information, maîtriser le réel. Cette modification urbaine entraîne un ensemble de modifications techniques (l'éclairage au gaz,...) Avant il y avait le couvre-feu (naturel). A partir du moment où il