I) Une habile stratégie de séduction.

_____1) La dédramatisation.
-Cyrano s'efforce de rassurer Roxane sur l'innocence de ce baiser. Il essaye de la mettre en confiance ; « Je ne vois pas pourquoi votre lèvre ne l’ose », « Ne vous en faite pas un épouvantement » (négation), « glissé sans alarmes ». Cyrano utilise des références culturelles ; « la reine de France, au plus heureux des lords en a laissé prendre un ». Il lui montre qu'il s'agit seulement de l'aboutissement d'un parcours sentimental dont il rappelle les étapes déjà parcourues ; « badinage », « sourire », « soupirs », « larmes ».
- Il donne une définition du baiser à la manière des précieuses. Il y emploie toujours des expressions diminutives : « Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ? », « un point », « un instant », « un peu », « au bord ».
-définitions comportent des aspects valorisants qui garantissent la sincérité des gestes : « un serment », « une promesse infinie », « communion », « âme ».
- jouer de la sensualité des évocations des parties du visage : « lèvres », « bouche », « oreilles » et du champ lexical des sensations : « doux », « goûts », « goûter », « frisson », « bruit ». 2) La poésie lyrique.
-figure de style ; « Ce gout de cœur », « Ce bruit d’abeille », « fleur sans pareille » (métaphore), « Cet instant infini » (oxymore), « J’eus comme Buckingham », « j’adore comme lui », « comme lui » (comparaison).
-champs lexical de l’amour ; « baiser », « doux », « badinage », « baiser », « frisson », « aimer », « communion », « baiser », « cœur », « baiser », « amour », « cœur », « baise ».
-emploi de la 1ere pers.sing ; « je ne vois pas », « J’eus comme Buckingham », « j’adore », « je suis », Il me vient ».
-ponctuation qui souligne l’émotion ; « le mot est doux ! », « un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ? », Ah ! Roxane ! ».
II) L’association du pathétique et du comique. 1) Le registre pathétique.
-champ lexical de la tristesse ; « épouvantement