Il est évident qu’au XIXe siècle, dans un contexte où l’état n’amène aucune protection aux ouvriers, ni par des lois, ni par des assurances, que leur droits soient brimés d’une façon ou d’une autre. Dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle où seuls les riches ont le droit de vote, les écarts entre les classes sont toujours un problème de taille. Mais jusqu’à quel point les droits de la classe ouvrière sont-ils réduits? En référence au film Daens, qui illustre particulièrement bien cette époque, nous verrons les conditions de travail et de vie de la classe ouvrière, les contradictions entre la bourgeoisie et la classe ouvrière, ainsi que le rôle qu’avait l’Église à cette époque.
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Les conditions de travail de la classe ouvrière à cette époque pourraient difficilement être plus médiocres. Ils travaillaient des douze heures en ligne sans répit, avec la pression continuelle de leurs patrons. Les hommes ouvriers devaient effectuer des tâches excessivement rudes physiquement. Les femmes ouvrières travaillaient pour des salaires moins élevés que les hommes et pouvaient être abusées par leurs patrons. Les enfants devaient aussi travailler car les familles n’arrivaient pas à joindre les deux bouts avec le salaire d’un homme et d’une femme. Il était fréquent de voir des ouvriers se blesser au travail et il y a même quelques cas de morts, puisque les tâches à effectuer étaient dangereuses et impliquaient de la machinerie. Inutile de mentionner que les salaires étaient ridiculement bas, et ne cessaient de baisser. On voit très bien dans le film que lorsque les profits des entreprises sont à la baisse, les dirigeants trouvent leur argent en coupant les salaires, en remplaçant les hommes par des femmes et des enfants (puisque leurs salaires est moindre), et en augmentant la vitesse des machineries. Bien évidemment, les risques de blessures augmentent proportionnellement. Ainsi des hommes étaient mis à pieds après des années de loyauté. «Il faut payer pour