Daniel darc - interview
T'es content quand t'as fini, mais t'es pas content quand t'écris, tu te fais chier, t'es tout seul, t'es tout seul comme un con, tu t'emmerdes. Mais c'est, ouais, c'est comme... t'as du poison alors t'es obligé de... c'est comme retirer une balle; tu t'es pris une balle dans le corps et ça te fait mal quand on te la retire, mais vaut mieux l'enlever sans ça ça risque de monter au cœur; moi j'ai l'impression que c'est comme ça tu vois.
J'écris parce que j'arrive pas à faire autre chose, j'arrive pas à être plus dans l'engagement, le seul engagement que j'arrive à faire c'est l'écriture.
[…] Mais c'est vrai, j'aimerais bien être normal, mais ça marche pas quoi, j'ai essayé plusieurs fois. C'est comme les problèmes de drogue et les problèmes d'alcool, je pense sincèrement avoir jamais eu de problèmes de drogue et des problèmes d'alcool, j'ai des solutions de drogue. Sans les drogues et sans l'alcool je serais mort depuis longtemps, je me serais foutu en l'air depuis longtemps. Bah maintenant bon je fais comme je peux quoi, je reste dans le légal. Mais euh, non faut faire gaffe à un certain... enfin... clean c'est un drôle de truc ; dealer avec la réalité, ça marche pas avec tout le monde hein.
Ça me plairait pas de me voir maintenant, quand j'avais 20 ans ; j'me plairais pas. Je crois que je m'aimerais pas. Mais en même temps quand je repense à ce que j'ai fait quand j'avais 20 ans, je me trouvais con. C'est chiant, c'est chiant. (sourire)
Moi j'ai foiré mon chemin, enfin je veux dire, y a un truc mais ça je le sais parce que c'est... j'ai pas envie d'en parler spécialement.
Mais j'ai fait beaucoup de mal à des gens, des trucs comme ça donc maintenant j'ai l'impression de réduire les dégâts. J'ai l'impression de …