Dans quelle mesure la croissance economique accompagne-t-elle le developpement ?
INTRODUCTION
L'externalisation consiste à se procurer auprès d'un prestataire un service qui était auparavant fourni par les services internes de l'entreprise. En parallèle, les actifs et les salariés liés à cette activité sont transférés vers le prestataire. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, l'externalisation est devenue un sujet central pour le management stratégique. Aux Etats-Unis, une organisation qui lui est entièrement dédiée a même été créée : The Outsourcing Institute.
L'externalisation d'activités périphériques comme la restauration, l'entretien ou le gardiennage par exemple est une pratique courante. En revanche, celle d'activités plus critiques pour la bonne marche de l'entreprise (l'informatique, la logistique ou les télécommunications par exemple) est plus récente et pose un réel problème de management. L'exemple pionnier est celui d'Eastman Kodak, qui a pris la décision en 1989 de faire gérer ses centres informatiques par une filiale d'IBM et ses systèmes de télécommunications par Digital Equipment Corporation
(Martinsons, 1993). Divers éléments poussent en effet les entreprises à se demander si toutes leurs activités doivent continuer à bénéficier d'investissements et d'efforts de développement : la récession économique (Hendry, 1995) ; la croissance continue du marché des services (Jennings,
1996) ; l'utilisation abusive du concept de «core competence», suggérant l'externalisation de toutes les activités non-stratégiques (Hendry, 1995) ; le recours généralisé au «benchmarking» (Kets de
Vries et Balazs, 1996). Pourtant, malgré le nombre d'opérations en cours, l'attitude des managers face à l'externalisation reste globalement mitigée (Alexander et Young, 1996).
L'externalisation est une forme organisationnelle nouvelle que nous allons essayer d'analyser rigoureusement en nous appuyant sur un certain nombre d'éléments théoriques. Le pilier principal sera la