Dans quelle mesure la mondialisation peut-elle entraîner une homogénéisation culturelle ?
A notre époque, l’avènement du « village planétaire » met en évidence une réduction non seulement des distances physiques entre les peuples mais aussi, dans un certain sens tout au moins, des distances culturelles. Télévisions et satellites de télécommunications transmettent des nouvelles et des images à des vitesses électroniques et ce directement, sans la médiatisation locale et les filtres culturels d’autrefois. Une grande partie de cette information est financée à l’aide d’activités publicitaires et commerciales et, en échange, véhicule les images qui permettent de rentabiliser ces activités. De même que disparaissent certaines langues locales, des modes de vie traditionnels sont eux aussi abandonnés : la restauration rapide à l’occidentale remplace les habitudes alimentaires locales ; les marques géantes (elles aussi occidentales pour la plupart, si l’on range le Japon dans les pays occidentaux), telles que Coca-Cola ou Levi’s, évincent les produits locaux ; la musique pop et les formes de divertissement nord-américaines chassent les artistes traditionnels locaux, dont le savoir-faire se perd. Outre ces convergences de goût en matière d’habillement, de musiques et de loisirs, certaines sous-cultures liées à la drogue, à la délinquance et à la corruption se répandent également.
Source : J. Mohan Rao, Mondialisation et culture, in Rapport mondial sur la culture, éd ition UNESCO, 1998.
Document 2 :
A la place des anciens besoins satisfaits par les produits nationaux naissent des besoins nouveaux qui réclament pour leur satisfaction les produits des pays et des climats les plus lointains. A la place de l’ancien isolement et de l’autarcie locale et nationale, se développe un commerce généralisé, une interdépendance généralisée des nations. Et ce qui est vrai de la production matérielle ne l’est pas moins des productions de l’esprit. Les œuvres