Dans quelle mesure écrire l'histoire?
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Le terme « histoire » est employé dans la vie quotidienne dans de nombreux cas : histoire drôle, histoire d’amour, etc… Je peux raconter l’histoire de ma journée. Mais si ce n’est pas de ces histoires là dont s’occupe l’histoire, il faut néanmoins partir de l’usage du terme dans la langue courante. Nous entendons de façon usuelle par histoire aussi bien une dimension du réel, qui a quelque chose à voir avec la succession d’événements, qu’une reconstitution de cette succession à travers un récit. Si nous définissons l’histoire en un premier sens comme une réalité, elle correspond à l’ensemble de ce qui se déroule à travers le temps. En ce premier sens, et de manière naïve, je peux parler aussi bien d’histoire de l’univers que l’histoire des espèces vivantes ? C’est en ce sens que Aristote a écrit une Histoire des animaux et que le naturaliste romain Pline avait composé au 1er siècle de notre ère, une célèbre Histoire naturelle. Il se trouve cependant qu’en français nous appelons « histoire » la connaissance et le récit d’un tel devenir. L’histoire comprise comme connaissance correspond à une enquête entreprise à propos d’un devenir. L’étymologie du mot nous renvoie au latin historia qui signifie une enquête, une recherche savante de la vérité. Il s’agit donc de discerner le vrai du faux. Le sujet entend initialement le terme « histoire » dans sa première acceptation, comme succession d'évènements. Or, il semble que le déroulement historique soit plus appliqué et applicable à l'homme. On restreint ce terme à l'activité humaine justement par la spécificité humaine face aux autres choses de l'univers. L'homme est défini comme un être conscient et qui de par cette conscience s'élève au-dessus des autres êtres. Il n'est plus une chose parmi les choses, mais il se positionne devant, face au monde. La conscience confère donc comme le suggère son étymologie que l'existence humaine se trouve accompagnée d'un savoir : je vis et je sais que je vis. On fait donc de la liberté