Dans quelles mesures les liaisons dangereuses remmettent elles en cause la société ?
I. Une critique réelle …
• Dès la préface, l’auteur livre deux informations essentielles : o Les lettres qui composent le roman sont réelles. Laclos ne se serait contenté que d’en travailler l’agencement général. Prétention à la réalité. o Il prétend faire œuvre de moraliste. Dénoncer les mœurs des libertins pour en prévenir leurs futures victimes.
• Dénonciation de l’éducation lacunaire réservée aux jeunes filles. Il s’inscrit en ce sens dans la lignée des Lumières (semblant d’éducation délivrée à Cécile dans un couvent). Sans défense devant la société, elles ne peuvent que devenir des victimes de manipulateurs. En conséquence, les femmes deviennent des victimes (Cécile), se retirent de la société (Madame de Rosemonde) ou rusent (Madame de Merteuil) pour parvenir à trouver une place qui leur conviendrait davantage. (cf. les trois essais de l’auteur sur l’éducation des femmes)
• Dénonciation d’une société basée uniquement sur les apparences. Un tel schéma général des valeurs permet aux libertins d’agir et de manipuler à leur guise. Tant qu’ils n’apparaissent pas pour ce qu’ils sont réellement, ils peuvent faire ce qu’ils veulent à côté. Valmont tient par-dessus tout à sa réputation.
• Dénonciation d’une morale traditionnelle jugée inefficace. Les représentants de cette dernière (Présidente de Tourvel, le Père Anselme) sous tous bernés. Parmi les grands absents, les parents de Cécile.
• Dénonciation du libertinage. o Les mariages arrangés encourageaient la pratique du libertinage (très répandu au 18ème). Nombreuses aventures de la Marquise de Merteuil, de Gercourt … o Les libertins se livrent à une manipulation générale de leurs contemporains pour leur seul plaisir personnel (interception de courrier, )
• A la fin du roman, les libertins Valmont, à l’occasion d’un duel, et la Marquise de Merteuil, retirée de la société, meurent réellement ou