Davinci
Beaucoup de lecteurs et lectrices du roman de Dan Brown « Le Code Da Vinci » se laissent impressionner par ses présentations suggestives de l’histoire du christianisme, bien éloignées de la foi de l’Église catholique et prétendument basées sur des preuves scientifiques. Un nombre étonnant de personnes avalent de telles constructions comme la pure vérité, sans se rendre compte que présenter ces choses comme véridiques est un procédé courant dans le genre littéraire des romans de fiction. Certains comptes-rendus vont jusqu’à louer la profondeur de l’enquête réalisée, ou recommander l’ouvrage comme moyen utile à la réflexion théologique . À ce stade, il semble nécessaire de rappeler, avant toute autre chose, un fait élémentaire : « Le Code Da Vinci » est un roman, donc une fiction. Et dans la mesure où il se revêt de l’aura du journalisme d’investigation, il n’est rien d’autre qu’une supercherie. Et de fait, les affirmations sur l’Église, sa théologie, son histoire et ses institutions sont, tout particulièrement, infestées d’erreurs et de grotesques élucubrations. Quelques unes seulement sont commentées ci-après.
Quelques absurdités théologiques et historiques
La divinité du Christ
Dan Brown prétend que, originalement, Jésus était considéré par les chrétiens comme un simple prophète et un homme mortel. C’est l’empereur romain Constantin (+337) qui était intéressé, pour des raisons politiques, à la croyance en la divinité du Christ. En 325, il convoqua donc un Concile à Nicée, afin d’y faire officiellement déclarer la divinité de Jésus. Le Concile, à la suite d’un vote à très courte majorité, a commencé à le considérer comme « Fils de Dieu ». Il est cependant avéré que, loin d’être une invention du Concile de Nicée, la confession de la divinité de Jésus est affirmée comme un pilier de la foi catholique dès les écrits chrétiens les plus anciens qui nous soient connus : non seulement d’un bout à l’autre du Nouveau