De la philosophie rousseauiste de l'éducation à la psychologie développementale
MAISON LAVIGERIE
Affilié à l’ISPSH/ DON BOSCO de Lomé
DE LA PHILOSOPHIE ROUSSEAUISTE DE L’EDUCATION A LA PSYCHOLOGIE DEVELOPPEMENTALE
Directeur : Etudiant :
Pierre BOUDA Michel AGOH
Ouagadougou le 27 mars 2010
INTRODUCTION
Dans la philosophie antique, l’éducation est comprise comme l’action qui vise à faire de l’enfant un homme accompli. Ainsi, la question de l’éducation était au centre de la pensée antique. Elle était continuellement sujet de grands débats, car c’est elle qui produit le prototype de l’homme vertueux, de l’homme épanoui ou du bon citoyen. Et, à la fin du Ve siècle, à Athènes, nous pourrions dénombrer trois grands courants pédagogiques: d’abord la vielle tradition aristocratique qui trouve encore des promoteurs comme Aristophane, pour valoriser la formation militaire et sportive, et la vertu héroïque qui s’acquiert par imitation.
Ensuite, les sophistes qui font la propagande de l’habileté technique en matière de discours. Contre une bonne rémunération, ils font acquérir à autrui l’art oratoire. Ainsi, Protagoras pense donc être un « éducateur » .
Enfin Socrate qui s’oppose aux sophistes. Il pense que la vertu ne s’enseigne pas. C’est en lui que l’élève découvre le savoir, et non hors de lui. Il doit être, à l’écoute de son daimon. L’éducation ne consiste donc pas à mettre la science dans l’âme, mais à tourner la faculté d’apprendre vers l’intériorité. Toutes les écoles philosophiques antiques ont ce souci d’éducation, mais une éducation morale ; et Simplicius définira le philosophe comme un pédagogue pour tous les citoyens . Et cette pédagogie est essentiellement marquée par une rigueur disciplinaire sans pareille. Car il faut