De la photographie au film
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1. Le photomontage propagandiste du constructivisme Parallèlement, le photomontage devient aussi un moyen d’expression pour les constructivistes russe. C’est à partir de la révolution de 1917 que les constructivistes reconnaissent le photomontage comme le meilleur moyen de passer du constructiviste à la la construction de la réalité basée sur la culture des travailleurs, du prolétariat. A nouveau, on a cette idée que l’art n’est plus à considérer comme quelque chose d’autonome, il doit avoir un impact sur la réalité sociale et vice versa. Benjamin Buchloh a dit dans son livre « From Factura to factography », ce qui veut dire que l’art des constructivistes russes oscille entre factura et la factographie. La factura est l’art qui critique les conventions de la représentation, un art qui s’intéresse à la réalité matérielle des œuvres, à la forme pour permettre une nouvelle forme de société. C’est surtout au début que les artistes du constructivisme russes s’intéressent à intégrer des matériaux des travailleurs. La factography, par contre, est la tâche de l’artiste qui est de représenter une création propagandiste de la réalité socialiste. Ainsi, les artistes s’intéressent plus à la réalité extérieure de la révolution. Il y a eu un débat à ce sujet dans la revue LEF car il y avait ceux qui disaient que la révolution passe par le renouvellement de la forme car il faut d’abord trouver de nouvelles formes dans lesquelles on peut transmettre le contenu et un autre groupe disait que la révolution passe plutôt par le continu, donc par ce qui est représenté et non pas par le comment.
Gustav Klutsis est à l’origine de la revue LE qui devient une plateforme de l’art constructiviste russe à partir de 1923. Dans son article « Le photomontage en URSS » de 1931, il prend le point de vue de la factographie. Selon lui, le but de l’art n’est pas de présenter les valeurs plastiques de l’art mais de servir un but précis qui est la révolution socialiste. Il revient à la