De Peenemünde au programme spatial américain.

L’opération « paperclip » aux origines du programme spatial américain

La fusée, objet récurent dans l’univers des petits… et des grands, apparaît comme merveilleux lorsque l’on songe aux premiers pas de l’homme sur la Lune (Neil Armstrong 20 juillet 1969) mais a contrario, diabolique lorsque l’on évoque les armes V qui ont, entre autre, ravagé l’Angleterre au cours de la Seconde Guerre mondiale.

En 1919, le « diktat de Versailles » marque la reddition de l’Allemagne et interdit, entre autre, le développement d’armes conventionnelles favorisant ainsi son intérêt pour les fusées. Dans ce contexte, un petit groupe de passionnés va se former, le 5 juin 1927 création du Verein fur Raumschiffart (association pour le vol spatial), et qu’il va mettre au point avec la participation discrète de l’armée la première fusée allemande à propulsion liquide en juillet 1932 depuis le Raketenflugplatz. Ce n’est pas la première fusée à voler dans l’histoire de l’astronautique, le 16 mars 1926 à Auburn dans le Massachusetts l’Américain Robert Goddard[1](1) lance la première fusée à combustible liquide qui atteint 100 km/h et 12 m d’altitude, mais ses constructeurs vont être à l’origine des inventions les plus époustouflantes (sur le plan technique bien sûr) de tout le second XXe siècle.
Notre étude va porter sur la main basse faite par le gouvernement américain dans les derniers temps du conflit sur ces armes secrètes et sur les scientifiques qui les avaient élaborées pour tenter de rivaliser avec les avancées soviétiques et ainsi préparer le duel américano-soviétique d’après guerre. Pour ce faire, nous allons commencer par étudier les « origines » du programme spatial américain naît des armes V, origines peu glorieuses qui rappellent le bombardement de Londres par ces « armes de représailles » et qui hantent la mémoire des déportés rescapés du camp de Dora-Mittelbau. Dans une deuxième