De plus en plus, l'information est abordée sous l'angle de l'émotionnel et du sensationnel. est-ce un bien ?
Pour se tenir au courant de ce qu'il se passe à l'autre bout du monde, un citoyen digne de ce nom se doit de la lire dans le journal, l'écouter à la radio, la regarder à la télévision ou la rechercher sur internet, et ce quotidiennement. Il existe de nos jours de nombreux moyens d'accéder à l'information, mais celle-ci, à force d'être constamment abordée sous l'angle de l'émotionnel et du sensationnel, garde-t-elle toute sa valeur ? Info ou intox, telle est la question. Nous verrons à travers trois arguments en quoi l'informations, essentiellement diffusée à la télévision, est néfaste pour le téléspectateur, avec néanmoins une petite nuance de positif après le premier point.
Tout d'abord, les informations transmises à la télévision forcent celui qui les regardent à se sentir mal à l'aise devant son écran. En effet, elles ne laissent plus au téléspectateur la possibilité de fermer les yeux sur la misère et les problèmes du monde, car il en devient un témoin direct sans particulièrement le vouloir. En jouant sur la sensibilité et les émotions du public, les informations finissent par faire naître en celui-ci un sentiment d'indignation, voire de culpabilité. Par exemple, il est vrai qu'à la vue, même virtuelle, d'un SDF qui meurt de faim et de froid, il est difficile d'avaler sa pizza ou de tourner la vanne du radiateur sur maximum sans aucune arrière pensée. Néanmoins, il y a un côté positif à cette 'manipulation' audiovisuelle. De fait, les téléspectateurs se sentent parfois concernés par les problèmes cités aux informations, et cela en pousse certains à réagir. A leur niveau, ils essaient de rendre la situation un peu moins dramatique qu'elle ne l'est présentée. Faire des dons pour aider Haïti ou du bénévolat, acheter des produits issus du commerce équitable, fermer son robinet pendant qu'on se brosse les dents ou donner 1 euro au SDF qu'on croise