De tocqueville
Aujourd’hui, il existe un fort sentiment d’incertitude face à l’avenir. C’est une caractéristique centrale de la situation sociale actuelle : l’avenir est porteur de menaces. Je vous propose quelques éléments pour comprendre comment et pourquoi on en est arrivé là. Je vais dessiner les lignes de cette grande transformation qui a affectée ces dernières décennies. Transformations qui ont des incidences directes sur la pratique du travail social. Voici le cadre général : Jusqu’aux années 70, en France, en Europe, tous pensaient que demain serait meilleur. Nous étions inscrits dans une dynamique de progrès économique et social depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le développement économique avait permis le triplement de la productivité, des revenus salariés, de la consommation. Le droit du travail progressait, ainsi que la stabilité du travail, c’était la période du quasi plein emploi. Nous étions engagés dans cette dynamique du progrès. Aujourd’hui, les 3 /4 des français pensent que la situation de leurs enfants risque d’être inférieure à la leur. Ce qui est vérifié : pour les personnes de 30 ans, la mobilité est aujourd’hui descendante. Nous assistons à un bouleversement de nos possibilités de transformer l’avenir. Ce qui provoque un changement en profondeur des rapports sociaux identiques à la venue du capitalisme industriel du XIX ème. C’est la sortie du capitalisme et de ses modes de régulation, nous sommes à un passage d’un nouveau régime plus agressif sous l’hégémonie du capitalisme financier international. Les grandes transformations affectent tous les secteurs de la vie sociale : Transformation de l’organisation du travail (dérégulation du statu de l’emploi). Montée de l’insécurité sociale. Transformation du statut de l’individu du fait du nombre croissant d’invalidations sociales. Le Travail comme épicentre des transformations. Le capitalisme industriel a commencé à s’implanter d’une