De l’expansion de l’islam au déclin de l’empire ottoman
Les raisons initiales du succès de l'islam en Arabie
L'expansion de l'islam aux diverses époques de l'histoire est inséparable de l'adhésion aux principes énoncés par le prophète Muhammad et, comme telle, elle a souvent pris l'aspect d'une conquête destinée à affirmer la suprématie de la religion musulmane ; mais, en même temps, elle a pu apparaître comme la manifestation triomphante d'un peuple jusqu'alors tenu en marge des grands empires : c'est donc une réaction politique, sociale, et même économique, qui aboutit à des bouleversements considérables de l'ordre anciennement établi.
Après 628 et jusqu'à sa mort, en 632, le Prophète a conduit contre les Qoraychites la lutte qui aboutit à leur soumission et à la conquête de La Mekke ; en même temps, il obtenait le ralliement d'un grand nombre de tribus bédouines païennes et de communautés chrétiennes d'Arabie, sans que celles-ci fussent contraintes à la conversion.
L'expansion hors d'Arabie
Si, au lendemain même de la mort de Muhammad, des sécessions se produisirent parmi les tribus bédouines, mal assimilées à la communauté, rapidement, Abou Bakr, successeur du Prophète, a refait l'unité de l'Arabie et affirmé la suprématie de l'islam : ce fut à la fois une guerre de conquête et une entreprise religieuse, qui devait en quelque sorte servir de répétition à des actions plus ambitieuses. En l'espace de douze ans, de 633 à 645, la Mésopotamie, la Palestine, la Syrie et l'Égypte passent aux mains des Arabes. Pour mieux tenir en main les territoires conquis, les califes ont utilisé deux moyens : l'implantation de villes nouvelles, peuplées d'Arabes, qui furent les centres politiques et militaires des provinces, et la distribution des terres, hors d'Arabie, aux musulmans.
La deuxième expansion et l'empire omeyyade
Après la première phase d'expansion et la période d'adaptation nécessaire à la situation nouvelle, le jeune État musulman a connu