De l'esprite des lois
Introduction.
Cet extrait (œuvre publiée en 1748) intervient après que Montesquieu ait présenté la nature des trois gouvernements (républicain, monarchique et despotique). Dans ce passage, l'auteur se propose d'étudier le principe de la démocratie. L'intérêt de cet extrait réside dans la méthode argumentative, et le rationalisme éclairé dont il fait preuve pour nous présenter ses théories politiques. L'idée principale est que la vertu est un principe essentiel de la démocratie.
I. L'art de l'argumentation.
-composition très nette: liens logiques entre les paragraphes (1,2,3) et des exemples de différentes périodes sont données (4,5,6) pour montrer la différence entre les types de gouvernements
-argumentation construite: thèse/constat, arguments/exemples puis conséquences. Il veut convaincre et non persuader que sans vertu il n'y a plus de démocratie
-récurrence du mot « loi » (5fois) qui montre bien l'objet d'étude de Montesquieu: la loi dans les gouvernements
-la thèse nous est présentée comme une vérité générale: « Mais dans un État populaire il faut un ressort de plus, qui est la VERTU »
-système d'opposition (chronologique) dans le dernier paragraphe: « Lorsque cette vertu cesse » = opposition passé/présent, succession de phrases courtes et juxtaposées qui donnent une impression d'accumulation, de rapidité des évènements
-les conséquences du manque de vertu sont mises en évidence à travers une inversion des valeurs (ambition/avarice)
-Montesquieu traite aussi des domaines économiques et financier. Il met en évidence les différents domaines où la vertu est nécessaire pour gouverner (économique, juridique et législatif)
-les dangers liés à l'absence de vertu: dérèglement des valeurs morales (anarchie; il n'y a plus de loi)
-« ce que je dis est confirmé » et « il est clair » renforce son argumentation
II. La vertu politique.
-la vertu est l'amour de la patrie, de l'égalité, une force