De l'horrible danger de la lecture (voltaire)
Dans celui qui s’intitule « de l’horrible danger de la lecture » publié en 1765, if s’inspire de faits d'actualités pour reprendre les idées pour lesquelles il n'a jamais cessé de combattre.
Un édit fut en effet promulgué en Turquie en 1757 contre l’imprimerie interdite dans le pays 30 ans auparavant. Par ailleurs, Voltaire avait lui même été victime de censure puisqu’un exemplaire du dictionnaire philosophique avait été jeté dans le bucher.
Tout en parodiant les textes qui explicitent et justifient les décisions d’interdiction, c'est à dire les mandements épiscopaux, Voltaire nous transporte dans une fiction orientale qui lui permet de dénoncer un état trop important et intolérant, qui fonde son pouvoir sur une religion. Cette fiction et cette parodie lui permettent de définir par antiphrase les bienfaits de l’imprimerie et les objectifs du combat philosophique sous la forme brillante et efficace.
I. Une fiction orientale et une parodie des textes officiels, selon la mode de l’époque.
C’est un procédé utile pour déjouer la censure grâce à l’exotisme d'un pays lointain.
D’autant que la religion musulman était l'objet de réprobation du monde chretien.
D'autre part, cette fiction orientale permet à Voltaire de donner libre court à son ironie.
l) Un exotisme dépaysant
Il y a des noms de lieux pittoresques comme : la sublime porte à la ligne 5, le saint empire ottoman (l2), la Mecque, ta ville impériale de Stamboul. Les allusions rappelant qu'on est loin de la France et de I ‘occident sont également nombreuses : la désignation de la France sous la