De l'imaginaire à l'imaginal
Les lèvres closes par le sceau du secret, le MS est résolument engagé dans une démarche ésotérique.
Cette voie intérieure échappe à la connaissance rationnelle, seule la connaissance intuitive-la gnosis- permet d’en percer les mystères.
Dés lors, il va cheminer dans un monde intermédiaire qui n’est ni le monde sensible –la matière, le corps-, ni le monde intelligible-l’esprit-. Ce monde intermédiaire, c’est l’Ame.
Exposé à la Perfection, (d’où le nom de Respectable Loge de Perfection), il mesure l’ampleur de la tache : établir un pont entre la relativité de sa condition et l’absolu de la Perfection. Dont il sait depuis le 3ème voyage lors de sa réception que seule est admirable la Loi unique et multiple qui les relie.
La figurine des Portes de la Lumière lui indique que « seuls les justes entreront ».
Il comprend mieux dorénavant pourquoi il doit promouvoir la Justice.
Mais quel est le rapport entre le secret et la Justice ? En quoi leur dynamique entraine-t-elle une mutation de l’imaginaire vers l’Imaginal ?
Pour répondre aux questions qui se posent au MS, il est nécessaire de définir l’imaginaire et l’Imaginal mais surtout le réel.
L’école jungienne, et notamment Pierre Solié (1930-1993), le présente comme constitué de 2 réalités : - le concret qui apparaît aux sens appelé réalité physique objective appréhendable par la raison ou la science (l’épistémè des grecs) : c’est le versant exotérique du réel. - Son versant ésotérique appelé réalité psychique objective appréhendable par la connaissance intuitive (la gnosis) qui en est la réalité cachée.
Ces deux aspects du réel sont dits objectifs car ils existent indépendamment des projections du sujet qui les observent. Ils sont les deux versants d’un monde unique qui constitue le Réel, l’Unus Mundus médiéval.
Le symbole est le médiateur entre les 2 réalités : on en perçoit le versant exotérique et il nous