De l'éducation des enfants, Montaigne Commentaire
Quel type d’éducation propose l’auteur ?
I/La mauvaise éducation
L.10 « Je ne veux point » –> phrase négative accompagné d’un verbe de volonté ⇒ Un ton dogmatique ⇒ Le texte est ici un essai ⇒ Expression d’une subjectivité, d’un point de vue personnel ou d’un regard sur le monde. ⇒ Ici Montaigne rejette une approche magistrale de l’éducation (magister : le maître)
L.5-6 –> Une comparaison triviale –> « criailler » –> un verbe rendu ici péjoratif par le suffixe. ⇒ Pour persuader, Montaigne se met ici à la place de l’apprenant (« nos oreilles »).
L.22-24 –> Rejet d’une éducation de masse ⇒ Rejet de l’individu noyé dans le collectif, peu propice à une bonne formation individuelle. ⇒ Accentué aux lignes 24 et 25 par l’hyperbole « dans tout un peuple d’enfants ».
« D’esprits de taille et de formes si différents » –> métonymie, accentué par l’adverbe d’intensité « si » ⇒ L’élève est transformé en matière première à façonner.
L.26-29 –> Les enseignements ne doivent pas être restitués de manière mécanique sans réflexion de la part de l’élève.
« Non seulement. . .mais » (non solum. . .sed etiam) –> Latinisme ⇒ Rejet de l’éducation « mal digérée ». Au contraire, ici, le latinisme traduit la vivacité d’esprit de Montaigne.
Référence à l’estomac –> Une dissection ⇒ Rappelle la science, en plein essor lors de la Renaissance (contexte).
Dernière ligne –> Une métaphore rabelaisienne –> Le pronom « on » renvoie à un précepteur effacé. L’utilisation du plus-que-parfait permet la transition entre l’élève avant et après l’indigestion. ⇒ Dans les Essais, on trouve beaucoup de métaphores sur le corps humain.
II/ La bonne éducation
L.11 –> Opposition entre un argument rebuté et un argument proposé –> Le conflit entre la thèse et l’antithèse ⇒ Pour une éducation participative, dialogué ⇒ L’élève doit être acteur de son enseignement, tandis que le précepteur doit être dans l’échange et l’écoute.
L.11 –>