De l’illusion au réel, un roman d’apprentissage de candide (voltaire)
Des chapitres II à XXIX, Candide découvre la vraie nature de la société et des sentiments. Au chapitre XXX, la métairie est une société faite de partage, tournée vers le réel et l’action.
Toutes les évolutions que nous venons d’étudier tracent un itinéraire éducatif pour le jeune naïf, cheminement auquel le lecteur est joint. Dans ce conte, Voltaire en appelle à abandonner le système aristocratique millénaire qui est, selon lui, source d’injustices.
L’impact des préjugés nobiliaires est tel qu’il freine le progrès. La philosophie de Pangloss, optimiste et providentialiste, cautionne l’ordre social et ignore le réel.
Confronté aux horreurs du monde, Candide, tel Adam chassé du paradis, cherche à retrouver le bonheur perdu, lors de son expulsion du château. Tant qu’il reste fidèle à ses modèles anciens issus de l’idéologie aristocratique, il demeure attaché à ses illusions. Une fois ces illusions abandonnées, Candide est prêt à voir le monde tel qu’il est et à définir une maxime simple, résonnant comme la morale du conte. « Cultiver son jardin » semble apparaître comme un moindre mal, une voie possible vers un bonheur relatif. Suivre ce précepte revient à s’assurer une règle de vie simple, accessible et efficace. Il ne s’agit donc plus de philosopher vainement sur des principes inaccessibles à la raison, mais il faut se libérer du langage creux et aliénant, pour améliorer le monde.
Refus catégorique de l’optimisme, à l’image du derviche qui ferme la porte au nez de Pangloss (XXX), le conte refuse également de céder au pessimisme tout aussi paralysant d’un personnage comme