Defense et Illustration de la langue française Dubellay
A. Du Bellay (1522-1560)
Du Bellay, orphelin élevé dans la solitude, se sent attire vers les lettres. Pendant ses études de droit, il se passionne pour la littérature antique et suit a Paris, au collège Coqueret, avec le jeune Ronsard, l’enseignement du grand helléniste Dorat. En 1549, il publie un manifeste retentissant, Défense et l’Illustration de la langue française, et un recueil de poèmes, L’Olive. En 1553, il part pour Rome, suivant son oncle. Mais Rome le déçoit et il garde un gout amer de son voyage qu’il exprimera plus tard dans ses œuvres comme Les Regrets. Il meurt à 38 ans.
B. Défense et l’Illustration de la langue française
1. Déclenchement de la dispute
Thomas Sibilet propose un modèle de poète français et fait l’éloge du « divin Marot » dans son œuvre l’Art Poétique. Du Bellay pour qui Marot n’a rien de « divin » et réplique avec son œuvre.
2. La publication d’un manifeste
Pour Du Bellay, la langue française peut devenir aussi illustre que le grec et le latin. Pour l’embellir il faut imiter les meilleurs écrivains de l’Antiquité en « les dévorant et après les avoir bien digères, les convertissant en sang et nourriture ». Cette imitation doit être intelligente, profonde, personnelle, inventive.
3. Les critiques des poètes
Du Bellay condamne la poésie française qui l’a précédée. Le vrai de poète n’a rien d’un « rimeur », il est inspire par les dieux. Son chant donne une autre dimension à l’existence humaine. Un poète doit être un travailleur acharné qui connaît tout les langages en fréquentant savant, techniciens, artisans. Le poète doit se sacrifier pour atteindre cette gloire par laquelle les poètes « ce font compagnons des Dieux ».
4. L’ampleur de la polémique
Un pamphlet si provoquant ne reste pas sans réponses. La réplique la plus vive vient de Barthelemy Aneau, poète. Il fait l’éloge des poètes français dénigres par Du Bellay. Les poètes français