Definir le roman
Sartre critique de Mauriac : qui se comporte comme un dieu omniscient dans ses romans, soumet ses
Personnages à une fatalité déterministe chrétienne. De son côté, Mauriac a conscience de ce que le romancier qui crée des personnages ne peut accéder à la complexité réelle de la vie : c’est un art factice qui découpe la vie. Le
« moins pire » serait de se concentrer sur un seul personnage.
Le « réalisme subjectif » : Sartre se fonde sur l’idée de « l’intentionnalité » d’Husserl, la conscience n’est pas une intériorité, elle est tout en son dehors : mouvement d’éclatement. Être, c’est être dans le monde. Nous sommes des consciences de quelque chose : il faut respecter la liberté des personnages. Il n’y a pas d’observateur privilégié. Le romancier est « en situation », ce qui compte, c’est la succession et surtout la limitation des points de vue. (Dos Passos)
Camus, le roman comme destin : pas de réalisme subjectif et de découverte progressive du sens de la vie mais un effet global à travers la lecture du roman. Le lecteur accomplit sa vie par procuration comme destin. Le roman parle de notre vie mais va jusqu’au bout du provisoire.
Curtis critique de Sartre : Jean-Louis Curtis dénonce les règles de Sartre. Dans tous les grands romans, il y a un pacte entre l’auteur et le lecteur : invisibilité de l’auteur. « Point de vue divin », notion de trucage dans les interventions de l’auteur.
Blanchot : le roman, œuvre de mauvaise foi. La lecture et l’écriture sont liées. Si le lecteur tient ce qu’il lit pour réel, c’est que le roman entraîne hors du monde et l’histoire tient lieu de réel. L’irréalité est la manière d’être des choses romanesques : toujours à distance. Le roman est une œuvre de mauvaise foi : de l’écrivain qui croit en ses personnages, du lecteur qui s’identifie au héros et prend pour réel le fictif.
Nouvelles visions, nouvelles techniques : question de la présentation et de la focalisation : nouvelles techniques