dekeshy
Publié le 26 septembre 2013 dans Économie générale
Quand tout le monde devient plus riche, personne ne devient plus heureux.
Par Ronald Bailey, depuis les États-Unis.
« Tout le monde veut plus d’argent ! », déclare l’animateur de télévision Jimmy Fallon dans la publicité pour la carte bancaire de Capital One. À part le bébé tout mignon qui jette des cheerios à Fallon quand il lui offre 50% de remboursement supplémentaire. Peut-être que le bébé de la publicité pour Capital One est un adepte du paradoxe d’Easterlin et rejette l’offre d’argent supplémentaire parce qu’il croit que davantage d’argent n’achète pas davantage de bonheur.
Dans son article de référence écrit en 1974, « La croissance économique améliore-t-elle le sort de l’homme ? Quelques preuves empiriques », l’économiste Richard Easterlin nota que même si les revenus dans différents pays avaient augmenté, ce n’était pas le cas du bien-être et de la satisfaction rapportés dans les sondages. Autrement dit, davantage d’argent ne rendait pas les gens plus heureux. Ces quarante dernières années, le paradoxe d’Easterlin a plus ou moins été une sagesse populaire.
Alors pourquoi davantage de biscuits n’engendrent-ils pas davantage de plaisir ? Des chercheurs ont fait valoir que ce sont les revenus relatifs qui importent vraiment pour la satisfaction globale d’une personne. L’implication est que si les statuts socio-économiques relatifs n’évoluent pas alors même que tout le monde s’enrichit, alors le bonheur moyen dans le pays n’augmente pas. Avoir une longueur d’avance sur ses voisins rend une personne plus heureuse, mais s’enrichir au même rythme qu’eux, non. D’autres chercheurs ont indiqué que la hausse des revenus force les gens à unerecherche hédoniste incessante. L’assertion est que lorsque les revenus des gens augmentent leur bonheur augmente à court terme ; mais une fois qu’ils s’habituent à leurs nouvelles richesses et que leurs aspirations grandissent leur niveau de