Delocalisation
Problématique retenue : Doit-on craindre la délocalisation ?
Marché(s) concerné(s) : Marché des biens et services et marché du travail
Agents(s) concerné(s) : Entreprises et ménages
La question des délocalisations de production prend une importance croissante au fur et à mesure que la mondialisation suit son cours. La délocalisation désigne le transfert d'activités, de capitaux et d'emplois d'une entreprise dans un autre lieu afin de bénéficier d'avantages compétitifs, elle est un sujet de mécontentement populaire qui interpelle chaque acteur politique. Mais doit-on réellement craindre la délocalisation ? Est-elle complètement négative ? Et est-elle bénéfique à la croissance ? Il s’agira de montrer dans un premier temps les différentes formes de délocalisations puis ses conséquences.
I. Les différentes formes de délocalisations.
Les définitions de la notion de délocalisation sont variables. Il est donc important de prendre sa définition dans son intégralité afin d’en faire une analyse.
A) Les délocalisations directes et indirectes. La délocalisation la plus connue est la délocalisation directe, où les entreprises délocalisent délibérément une partie de leur production tout en limitant ou carrément en supprimant ses unités de production sur le territoire national. Mais il y a également la délocalisation indirecte où à la production nationale s'est substituée une production étrangère qui n'a rien de délibérée, mais qui apparaît plutôt comme involontaire et contrainte. Elles résultent essentiellement de délocalisations de fournisseurs et sous-traitants, et concernent différents secteurs de l'économie.
B) Les délocalisations par défaut. Les délocalisations par défaut concernent des productions de biens nouveaux, qui sont directement fabriqués à l'étranger, alors qu'ils pourraient tout à fait être produits en France. Elles n'entraînent pas de pertes réelles d'emploi, mais sont à l'origine d'un manque à