Demande d'adhesion de la turquie
Les deux échéances de 2005, à savoir le référendum sur la Constitution européenne, et la date des négociations fixée pour octobre 2005, porteront de nouveau la question turque à l’ordre du jour. Elle le restera d’ailleurs tout au long des négociations qui dureront au moins dix ans. Le résultat d’ailleurs incertain tant les oppositions des opinions politiques que des classes politiques, notamment en France, paraissent déterminées.
Néanmoins la décision de décembre 2004 s’inscrit dans un long processus de relations fortes au cours desquelles les acteurs de la Communauté, puis de l’Union Européenne, quelles qu’aient été leurs véritables pensées, n’ont jamais explicitement écarté la perspective d’une adhésion de la Turquie.
I. LA GEOGRAPHIE : UN CRITERE PERTINENT OU PAS
Au sens de la géographie physique actuelle du territoire de la Turquie, ainsi que sa capitale se trouve en Asie mineure et cala la rendrait inapte à rejoindre l’union européenne. Le premier argument avancé par les opposants à l’adhésion turque est en effet relatif à la position géographique de la Turquie. Perçu comme une évidence dans la mesure où il s’appuie une science qui est la géographie et de ce fait difficile à réfuter, cet argument est pourtant contesté. Pour l’Europe, en termes géographiques, la définition même de ses frontières pose problème. Si ces frontières sont assez clairement établies à l’ouest, au nord et au sud, puisque sur ces trois faces l’Europe, en termes est entouré d’eau, cette définition est plus problématique à l’est. Les débats portent notamment sur l’intégration de l’Anatolie mais aussi la Russie.
Toutefois, la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion, la Guyane et les îles Kerguelen en